Publié : 14 mars 2024 à 19h30 par Maxime MARTINEZ

La Classic Loire-Atlantique en difficultés financières?

La 24ème édition de la Classic Loire-Atlantique aura lieu samedi à La Haye-Fouassière. Entre présentation de cette édition 2024 et craintes pour la pérennité de l'épreuve, RCA a interrogé Jean-Luc Chaillot, le patron de l'organisation de la course.

Logo de la Classic Loire-Atlantique

Crédit : Logo de la Classic Loire-Atlantique

Est-ce que vous pouvez nous présenter cette édition 2024 de la Classic Loire-Atlantique ? 


Cette édition 2024 s'annonce, je pense avec le soleil. On a 17 équipes. C'est une épreuve qui compte pour la Coupe de France, donc nous avons toutes les équipes professionnelles françaises particulièrement, donc les World Tour (ndlr : équipes de première division : Decathlon-AG2R, Groupama-FDJ, Cofidis et Arkea-B&B).  


Le parcours, on le connaît depuis très longtemps, depuis 20 ans, est assez compliqué et dur avec les côtes de Château-Thébaud, le mur de Saint-Fiacre et à 1 km de l'arrivée la côte de Bégrolle (à Vertou), où se fait souvent les décisions. Un circuit de 16,8 km pour au total, 182 km de de course. Ce parcours a servi pour le championnat de France en 2019 (ndlr : victoire de l’ancien maillot à pois du Tour de France, Warren Barguil) 


Quels sont vos favoris pour cette édition ? 


C'est très difficile d’en annoncer un, je ne peux pas m'avancer. Il y a les anciens vainqueurs qui seront là, comme Alexis Gougeard (Cofidis, vainqueur en 2014 et 2015) qui l'a gagné à deux reprises, c’est le recordman de victoires. Il y a Anthony Perez qui a gagné il y a deux ans, coureur aussi chez Cofidis, équipe qui est très présente au palmarès. 



Écoutez un extrait de l'interview de Jean-Luc Chaillot ►



Il y a eu récemment des articles indiquant des difficultés financières pour votre épreuve. Est-ce qu'il y aura une Classic Loire-Atlantique l'année prochaine ? 


Cette année nous n'avons pas réussi à boucler le budget. Au niveau partenariat, on a perdu 50%. C'est pour cela que nous aussi, nous allons battre un record puisqu’on a organisé la course en un mois et demi, partenaires compris. Ce n’est pas évident, mais enfin nous sommes dans les temps. On va perdre de l'argent, c'est à dire un déficit mais qui est calculé bien sûr parce qu’on avait une réserve. Mais on ne pourra pas organiser l’épreuve deux fois de suite comme ça.


Il y a un risque pour la pérennité de l’épreuve ? 


Oui, il y a un risque. Bien sûr, il y a un risque. On recherche au niveau des partenaires privés. On sait très bien que les collectivités nous n'aident pas beaucoup. 


C'est la seule course d'un jour de ce niveau dans le département. Est-ce que vous ne vous sentez pas un peu esseulé aussi ?


Oui, on est isolé. Mais bon, on a le tempérament de coureur aussi, donc on ne cède pas. Mais on est isolé.


Est-ce qu'au niveau du calendrier être placé que le même le même jour que Milan Sanremo n’est pas aussi une difficulté ? 


Oui mais le calendrier est très chargé maintenant, c'est très difficile d'avoir une date où il n’y a pas d'épreuve ce jour-là, c'est très difficile. Puis, on a fait toujours ça. En Bretagne, il y a toujours des courses le samedi, le dimanche. Et nous, le dimanche, on a le Cholet Agglo Tour (ex-Cholet Pays de Loire) avec à peu près les mêmes équipes.


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