Publié : 7 juin 2016 à 5h51 par Anthony MARSAIS
Basse-Goulaine : les jeunes parents se font voler 4.000 € chez eux, en plein biberon de leur bébé
Les braqueurs ont nié les faits. Mais il fallait bien être informé que l’argent était caché dans le meuble TV…
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Deux hommes ont été condamnés lundi à neuf et douze mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Nantes, après qu'un jeune couple de Basse-Goulaine se soit fait braquer chez lui les 4.000 € qu'il économisait "pour acheter une voiture" par trois individus cagoulés, le 26 juillet 2013.
La peine la plus lourde a été prononcée à l'encontre de C.K., un habitant de Vertou âgé de 33 ans, qui a déjà purgé huit mois en détention provisoire dans le cadre de cette affaire. Les juges lui ont par ailleurs infligé une année d'emprisonnement avec sursis, alors qu'il avait déjà été condamné par le passé pour des "violences avec arme".
Son complice L.M., dix ans plus jeune que lui, n'avait pour sa part jamais été incarcéré dans ce dossier : il ne s'était jamais présenté aux gendarmes, bien qu'il savait que ces derniers voulaient l'entendre...Leur ami J.B., qui était jugé à leurs côtés, a en revanche été relaxé par le tribunal correctionnel de Nantes. Ce "négociant automobile" de 26 ans était pourtant soupçonné de les avoir informés de la présence de cette forte somme d'argent dans le meuble TV des victimes : sa compagne, une amie du couple, était l'une des rares dans la confidence.
TOUS SE DISAIENT INNOCENTS
Le jeune homme avait ainsi été placé en détention provisoire durant quatre mois ; il pourra donc désormais demander à être indemnisé par l'Etat pour cette privation de liberté, si le parquet ne fait appel de sa relaxe.
A l'audience, tous trois avaient fermement nié être impliqués dans ce braquage, survenu un vendredi après-midi, alors que le couple donnait le biberon sur leur canapé à leur nouveau-né, âgé de trois semaines.La jeune femme, gazée à la bombe lacrymogène après avoir entrouvert la porte, avait toutefois formellement reconnu C.K., malgré la présence d'un bas sur son visage : tous deux avaient fréquenté plus jeunes la même école, à Saint-Sébastien-sur-Loire. Le Vertavien avait également été vu, le jour des faits, en train de discuter "pendant une demi-heure" avec le compagnon de son amie.
Ce dernier soutenait pourtant qu'il était avec L.M., au moment des faits, à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Une crêperie a bien confirmé les avoir reçus comme clients, mais bien plus tard que ce qu'ils disaient - un point confirmé par les données d'un relais de téléphonie mobile déclenché sur leur passage au Bignon. Deux ans de prison ferme avaient ainsi été requis par le parquet pour le premier, et dix-huit mois pour ses deux co-prévenus./GF (PressPepper)