Publié : 3 juin 2016 à 6h58 par Anthony MARSAIS
Héric : il avait fait vivre "deux années de stress permanent" à sa compagne
Violences répétées, viol… Le prévenu, qui dit avoir presque tout oublié, a écopé d’un an de prison avec sursis.
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Un homme de 32 ans jusqu'alors inconnu de la justice a été condamné jeudi à un an de prison avec sursis, après avoir fait vivre "deux années de stress permanent" et de violences conjugales à sa compagne - qui était aussi accessoirement la fille de ses patrons - lors de leur vie commune à Héric.
Le tribunal correctionnel de Nantes a également obligé le prévenu à suivre des soins pendant deux ans, s'il ne veut pas voir sa peine transformée en emprisonnement ferme. Il aura par ailleurs interdiction de revenir sur la commune, où vit toujours sa victime ; il devra aussi lui verser 2.500 € de dommages et intérêts et 600 € de frais de justice.
Le prévenu avait par exemple menacé de "tuer le poney" de sa dulcinée, un jour où il avait très faim, si elle ne revenait pas immédiatement de son entraînement d'équitation "avec un Mc Do". Il avait aussi détruit sa voiture à l'aide d'une fourche, après qu'elle ait refusé de lui donner des cigarettes.
Il est également apparu au cours de l'enquête que la jeune femme avait été "attrapée à cinq reprises par les cheveux", et "jetée au sol au moins trois fois". Elle recevait aussi régulièrement "des claques avec le plat de la main", et portait trace d'hématomes sur les côtes, les avant-bras ou les genoux le jour où un médecin lui a prescrit quinze jours d'arrêt de travail.
"ETRANGLEE" ET "VIOLEE"
"Il y a deux autres épisodes où je n'ai pas voulu porter plainte, car je voulais absolument le sortir de son alcoolisme et de sa dépression", a confié la victime, qui a donc été "étranglée contre un meuble" et "violée" par son compagnon. La jeune femme - cible de violences verbales "tous les deux ou trois jours" - prenait d'ailleurs soin d'appeler ses amies, lors des accès de colère de son compagnon, pour qu'elles puissent appeler les gendarmes si besoin... Quinze jours après ses dernières violences, elle avait ainsi fait un arrêt cardiaque, résultant d'une maladie liée à son "stress permanent".
De son côté, le prévenu a admis à l'audience avoir "quelques problèmes avec l'alcool". "J'ai honte, je m'en excuse, mais je ne me rappelle de presque rien", a-t-il simplement déclaré aux juges nantais, devant qui il s'est présenté sans avocat.
L'homme est aujourd'hui chauffeur routier : ses beaux-parents lui ont fait une rupture conventionnelle, après qu'il ait "détruit un hangar à 100.000 €" en faisant une fausse manoeuvre avec une machine. Juste après, il était parti s'alcooliser à Rennes, où il avait été retrouvé "en caleçon" et "en coma éthylique" après s'être fait voler la voiture de la société.
"Je la remercie de tout ce qu'elle a fait pour moi, et je m'excuse de tout ce que je lui ai fait", avait simplement conclu lecompagnon violent, juste avant que le tribunal ne parte délibérer./GF (PressPepper)