Publié : 3 février 2016 à 17h14 par Hélène Hamon
La Baule : la boîte de nuit Le Théâtre conteste sa fermeture administrative après des incidents
La discothèque Le Théâtre situé à La Baule conteste la décision de la préfecture de la Loire-Atlantique de faire fermer la boîte de nuit durant sept jours, suite à des incidents survenus en juillet dernier. L'affaire a été portée devant le tribunal administratif de Nantes.
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La discothèque Le Théâtre a assigné mercredi la préfecture de la Loire-Atlantique en référé devant le tribunal administratif de Nantes, pour faire cesser immédiatement la fermeture administrative de sept jours qui lui est imposée depuis lundi suite à une série d'incidents en lien avec l'alcoolisation de présumés clients.
Le commissariat de police de La Baule avait en effet imputé en juillet dernier "une dizaine d'incidents sur huit dates" à l'établissement de nuit, situé avenue de Pavie, près du casino Barrière. Certains individus, interpellés en état d'ivresse sur la voie publique, auraient alors déclaré aux policiers sortir du Théâtre...
"S'ils ont pu déclarer avoir consommé de l'alcool dans la discothèque, ces déclarations n'ont pas été recoupées par des auditions de témoins ou le visionnage de caméras de surveillance", a toutefois répliqué l'avocat de l'établissement. "Cela peut paraître surprenant : l'avenue Pavie compte deux autres établissements de nuit bénéficiant d'une ouverture jusqu'à 4h du matin... La discothèque L'Indiana, qui est ouverte toute la nuit, est aussi située à proximité immédiate."
Le Théâtre considère également que la décision préfectorale est "contraire aux libertés fondamentales que sont la liberté du travail et du commerce", selon Me Erwan Le Moigne.
"FORTE FREQUENTATION" ATTENDUE CE WEEK-END
"Une forte fréquentation est attendue vendredi et samedi soir, pour le premier week-end des vacances", a rappelé l'ex-candidat (PS) aux municipales. "Cette fermeture entraînerait une perte conséquente de revenus : ses six salariés seraient privés de travail, mais continueraient d'être payés. Elle entacherait aussi durablement la réputation de la discothèque."
De façon plus générale, l'avocat a rappelé que l'établissement de José de Magalhaes et de ses associés - qui accueille "60.000 clients par an" - pratiquait "des tarifs volontairement élevés pour limiter la consommation d'alcool" et qu'il se livrait à "une sélection drastique" pour s'assurer de "l'honorabilité" de sa clientèle.
Le représentant de la préfecture, pour sa part, a rappelé qu'une bagarre avait éclaté à l'intérieur de la discothèque, le 26 avril 2015, "sans que cela ne suscite d'intervention de la part du personnel". Il a aussi relativisé "l'exemplarité" du Théâtre, qui avait vanté juste avant les dispositifs qu'il a mis en place (boissons sans alcool gratuites, navettes et taxis...).
"Ces dispositifs n'ont pas empêché les incidents, relativement nombreux", a-t-il fait remarquer au juge des référés. "Ils sont donc soit insuffisants, soit mal mis en oeuvre : les individus n'ont pas été filtrés à l'entrée s'ils étaient déjà alcoolisés, ou bien se sont alcoolisés à l'intérieur s'ils sont arrivés à jeûn."
Le magistrat, qui a mis sa décision en délibéré, devrait rendre son ordonnance ce jeudi 4 février.