Publié : 21 janvier 2016 à 20h43 par Anthony MARSAIS
Le pont de Saint-Nazaire peut-il être une cible d'attaque terroriste ?
France 3 Midi-Pyrénées publie une liste de 7 sites en France, cibles potentielles d'attaques terroristes simultanées. Une information révélée dans un document confidentiel du renseignement militaire français. Le pont de Saint-Nazaire fait partie de la liste...
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L’information est à prendre avec beaucoup de prudence. France 3 Midi-Pyrénées affirme dans un article publié sur son site internet et dans un reportage diffusé à l’antenne ce jeudi soir s’être procuré un document confidentiel du renseignement militaire français. Document dans lequel le pont de Saint-Nazaire est cité comme cible potentielle en cas d’attaques terroristes simultanées. 7 sites en France seraient ciblés en vue d’une attaque coordonnée :
• Zone de La Défense à Paris (risque d'attaque par un drone ou avion piégé)
• Le Pont de Saint-Nazaire
• La zone aéroportuaire de Toulouse (attentat suicide et fusillade)
• La zone portuaire de Marseille-Fos (drone ou avion piégé)
• La zone hydrocarbures de Lyon-Sud (voiture piégée)
• Le Parlement européen de Strasbourg (fusillade)
• Le Musée Européen de Lille (attentat suicide).
Cette liste aurait été établie « en fonction de la surveillance des réseaux sociaux et des sites internet proches des djihadistes, selon la méthode dite des nuages de tags » explique dans son article le journaliste de France 3 Fabrice Valéry.
Le document est très récent puisque la carte des cibles potentielles, intitulée « quel mode opératoire pour quelles cibles », date du 20 janvier 2016. Le mode opératoire que les terroristes pourraient utiliser y est même précisé (drone ou avion piégé, fusillade, attentat suicide, voiture piégée) excepté pour le pont de Saint-Nazaire.
La rédaction de Radio Côte d’Amour a joint par téléphone l’auteur de l’article. Fabrice Valéry assure que ce document n’est pas un faux : « Notre source est fiable à 120 % ». Il confirme que les 7 lieux cités sont des « cibles potentielles et privilégiées ». Il assume également la décision de divulguer ce document confidentiel : « C’est une décision collective. S’il ne fallait pas diffuser une information qui fait peur, alors nous n’évoquerions jamais les cas de grippe aviaire par exemple ». Le journaliste tient tout de même à préciser en conclusion de son article : « Il ne s'agit évidemment pas de la liste des lieux où se produiront des attentats en France mais bien d'une analyse de spécialistes militaires qui, sur la base de leur travail de veille de la bulle internet jihadiste et de renseignements, ont transmis aux autorités une liste de lieux susceptibles d'être les théâtres d'une attaque simultanée. »
Nous avons joint ce jeudi soir la préfecture pour savoir si ce document lui avait été transmis. Voici sa réponse : « La préfecture ne s'exprime pas sur un document dont elle n'a pas eu connaissance, dont l'origine, la date, l'auteur, le contexte de rédaction sont inconnus. L'ensemble des services de l'Etat sont pleinement mobilisés dans le cadre de l'état d'urgence et en application du plan vigipirate pour assurer la sécurité de nos concitoyens face au risque terroriste ».