Publié : 8 novembre 2015 à 18h05 par Valentin Esteve
Nantes : 2 cockails Molotov lancés dans une maison habitée par des migrants
Deux cocktails Molotov ont été lancés dans la nuit de samedi à dimanche dans une habitation habitée depuis un an par une quarantaine de migrants.
Crédit : - Trois réfugiés ont pu éteindre les flammes à temps
"Un acte ignoble" a réagi Jean Brunacci, un des porte-paroles du "Collectif de soutien aux expulsés de la rue des Stocks", collectif de soutien aux migrants. Dans la nuit de samedi à dimanche, deux cocktails Molotov ont été lancés depuis la rue à l'intérieur d'une maison occupée depuis novembre 2014 dans le Bas-Chantenay par une quarantaine de migrants en provenance d'Afrique. Selon France 3, une troisième bouteille enflammée aurait atterri dans la cours de l'immeuble. Heureusement, personne n'a été blessé, 3 réfugiés ont pu éteindre les flammes à temps.
Selon Jean Brunacci, par ailleurs secrétaire régional du syndicat Solidaires; il s'agit de l'oeuvre d'une "minorité d'extrême droite". Des tags racistes et xénophobes avaient déjà été retrouvés proches d'un camp de migrants. "Ce sont des actes qui deviennent récurrents".
Enfin, en réaction à l'arrivée vendredi de 19 réfugiés à Nantes dans le cadre du plan européen voté fin septembre, le porte-parole de l'association souligne que "les quotas sont une mauvaise idée". Par ailleurs, il dénonce l'"hypocrisie du préfet". "Ce dernier a fait un discours heureux suite à l'arrivée de ces réfugiés, mais il ne s'occupe pas des migrants qui sont déjà là depuis un an" nous dit Jean Brunacci.
Toujours selon Jean Brunacci, "la préfecture devrait faire preuve d'un peu plus de bienveillance à l'égard des migrants". La préfecture a d'ailleurs réagi dimanche soir au travers d'un communiqué : "Monsieur Henri-Michel COMET, préfet de la Loire-Atlantique, condamne avec la plus grande fermeté cet acte intolérable. Dès qu’il en a été avisé, il a demandé aux services de police de se rendre sur place afin de réaliser toutes les constatations utiles à l’enquête. Afin de ne pas retarder la procédure judiciaire en l’absence à ce stade de plainte des victimes, le préfet a signalé ces faits à madame le Procureur de la République près le tribunal de grande instance en application de l’article 40 du code de procédure pénale. Les services de police sont mobilisés pour identifier le ou les auteurs de cet acte odieux et les mettre à disposition de l’autorité judiciaire."