Publié : 3 décembre 2015 à 17h17 par Anthony MARSAIS

Nantes : condamné pour avoir abusé de ses petites cousines

Ce quadragénaire échappe à la prison et portera un bracelet électronique pour purger sa peine de prison. Il aurait agressé sexuellement des fillettes pendant plusieurs années. Il nie les faits.

Crédit : -

Un Ivoirien de 41 ans a été condamné mercredi par le tribunal correctionnel de Nantes à trois ans de prison, dont un ferme, pour des "agressions sexuelles" commises sur les deux filles d'un cousin, entre 2003 et 2012, à leur domicile d'Epinay-sur-Seine puis Bondy (Seine-Saint-Denis) mais aussi chez lui à Nantes.


 


Ce gérant d'un magasin de produits exotiques purgera cette année d'emprisonnement à l'aide d'un bracelet électronique, ont également décidé les juges nantais. Son nom sera inscrit au fichier national des délinquants sexuels, ce qui l'obligera à pointer chaque année auprès des services de police. Une audience sur intérêts civils aura lieu le 1er juillet pour déterminer le montant des dommages et intérêts qu'il devra verser à ses victimes.


 


L'enquête contre lui avait démarré après un signalement de l'inspection académique de Seine-Saint-Denis, où est scolarisée Manon*, la plus jeune des deux fillettes : aujourd'hui âgée de 13 ans, cette collégienne avait confié à des amies que le prévenu lui avait "mis la main dans la culotte" et "caressé le sexe" lors de fêtes de famille ou de vacances.


 


Sa soeur aînée Anna*, une étudiante en licence de commerce âgée aujourd'hui de 21 ans, avait confirmé avoir été victime de faits similaires "à une vingtaine de reprises" par le passé. "Aujourd'hui, elle culpabilise énormément de ne pas avoir dénoncé ces faits avant, car cela aurait pu protéger sa petite soeur", souligne leur avocate.


 


Surnommé "Tonton", le prévenu a lui énergiquement contesté les faits qui lui sont reprochés. "Je ne comprends pas... Pourquoi moi, pourquoi cette affaire ?", s'est-il ainsi interrogé devant les juges nantais. "Elles mentent, évidemment, mais elles n'ont pas mesuré l'ampleur du tremblement de terre que cela a provoqué dans la famille."


 


Présenté comme un "dragueur", "qui parle facilement sexualité", ce père de nombreux enfants nés de différentes mères a ainsi évoqué l'existence d'un possible "coup monté" à son encontre, par "jalousie". Des "rumeurs" lui imputent toutefois d'autres agressions sexuelles, commises sur d'autres fillettes de sa famille, mais qui n'ont jamais été vérifiées.


 


En attendant, le parquet avait souligné que le commerçant ivoirien pouvait s'estimer heureux de voir ses viols "correctionnalisés". "Là, vous examinez le dossier en deux ou trois heures", avait ainsi lancé aux juges le représentant du ministère public. "Mais si on avait été aux assises, le défilé des témoins aurait été catastrophique pour le prévenu."/GF (PressPepper)


 


*prénoms d’emprunt


 


 


 


© 2014 PressPepper SARL - Tous droits réservés. Aucune des informations contenues dans ce serveur ne peut être reproduite ou rediffusée sans le consentement écrit et préalable de la SARL PressPepper. Tout contrevenant s'expose aux sanctions prévues par les articles L 122-4 et L 335-3 du Code de la Propriété intellectuelle : jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende.


Retrouvez toute l'actu de la région et recevez les alertes infos de la rédactionen téléchargeant l'application mobile RCA