Publié : 6 octobre 2015 à 12h09 par Anthony MARSAIS
Saint-Père-en-Retz : les 2 089 appels de l'ex-mari n'étaient pas "malveillants" !
A Nantes, un homme de 38 ans a été relaxé des accusations de son ex-épouse.
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Un habitant de Saint-Père-en-Retz a été relaxé lundi par le tribunal correctionnel de Nantes, qui le jugeait pour "appels téléphoniques malveillants réitérés" après que son ex-épouse l'ait accusé de lui avoir passé la bagatelle de 2 089 appels en l'espace d'un an, entre avril 2013 et mai 2014.
Cet homme de 38 ans avait par exemple passé quelque 40 appels le 3 juillet 2013, 21 le lendemain, 29 le surlendemain et 40 autres le quatrième jour. "C'est elle qui me demandait de la rappeler : sans ça je n'aurais pas pu la joindre, car elle était sur liste rouge", s'était défendu à l'audience cet employé d'un chantier d'insertion de Pornic.
Cet homme - déjà condamné à trois reprises pour des délits routiers - accusait surtout son ex-femme d'avoir "voulu jouer sur les deux tableaux", en lui faisant croire d'un côté qu'elle voulait donner une deuxième chance à leur couple "pour obtenir un titre de séjour", mais en entretenant de l'autre une relation adultère avec son amant.
"Elle n'avait pas l'air traumatisée"
"C'est un faux argument : ma cliente, elle pouvait très bien avoir un titre de séjour avec son nouveau compagnon", lui avait répliqué Me Stéphanie Salau, l'avocate de la plaignante, absente à l'audience. "D'ailleurs, aujourd'hui, elle a un titre de séjour en France comme salariée."
Mais le substitut du procureur avait lui-même soulevé le "comportement équivoque" de la plaignante, qui avait envoyé au prévenu, pendant la période incriminée, des photos d'elle "avec des petits chats" ou encore "en train de décorer l'arbre de Noël"... "Elle n'a pas l'air traumatisée", avait résumé le représentant du ministère public.
"Mon client est tombé assez facilement dans le panneau", regrette l'avocate du prévenu, qui pointe au passage qu'il n'y a "pas de preuve du caractère malveillant" desdits appels. "Madame a cherché à réunir des éléments, dans le cadre du jugement de divorce", est-elle convaincue. "Par ailleurs, elle est actuellement poursuivie pour "escroquerie" au préjudice de son ex-mari."
Le tribunal correctionnel de Nantes a finalement relaxé son client en raison du "doute" pesant sur son intention réelle d'émettre ces appels "malveillants"./GF (PressPepper)
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