Publié : 24 novembre 2020 à 7h00 par Julie DROIN
Sainte-Pazanne : le collectif "Stop aux cancers de nos enfants" auditionné par l'Assemblée nationale
Le collectif a enregistré 24 cas de cancers pédiatriques depuis 2015. Avant cette date il n'y avait pas ou très peu de cancers chez des enfants dans le secteur autour de Sainte-Pazanne.
Le territoire autour de Sainte-Pazanne récence 24 cas de cancers depuis 2015 chez des enfants.
Un collectif pour exister
Dès 2017, un parent, Marie Thibaud, se tourne vers l’Agence régionale de santé et présente les 6 cas de cancers de ce territoire. L’ARS réagit immédiatement et alerte Santé Publique France en parlant d’un cluster.
En juillet 2018, Marie Thibaud reçoit un rapport de conclusion expliquant qu’il existe différents facteurs de risques mais qu’ils n’en retiennent aucun. L’enquête est close.
A ce moment-là plusieurs enfants étaient décédés des suites de leurs cancers, d’autres cas étaient également apparus. Marie Thibaud décide alors de créer un collectif en 2019, « Stop aux cancers de nos enfants » afin d’avoir plus de poids et d’obtenir des réponses sur cette surcontamination.
Une politique de l'autruche de la part des autorités sanitaires
A la demande du collectif, L’ARS et Santé Publique lance une enquête épidémiologique. Mais il ne s’agit que d’un simple questionnaire envoyé aux familles. Rien n’en ressort et l’enquête est de nouveau close. Pour Marie Thibaud, cette politique de l’autruche n’est pas concevable.
Le collectif devant les députés
Malgré l’absence de réponse, tout le collectif continue de se battre au niveau médiatique, puis chez les élus. Il trouve un soutien du côté de la député Sandrine Josso, qui va initier une commission d’enquête parlementaire sur les politiques publiques de santé environnementale. C’est dans ce cadre-là que le collectif a été auditionné jeudi 19 novembre.
L’occasion pour Marie Thibaud de pointer les carences du système et de faire un certain nombre de propositions.
Cette audition représente une étape de plus dans le combat du collectif qui espère ainsi une forte mobilisation de la part du gouvernement, puisqu’il s’agit bien d’un problème de santé publique.
Aujourd'hui, il ne se passe pas 6 mois sans qu’il n’y ait un nouveau cas de cancer chez un enfant dans un périmètre de 15 km autour de Sainte-Pazanne. La mise en place d’une véritable veille sanitaire au niveau national permettrait d'avoir un point de vue global sur la situation car d'autres clusters de cancers pédiatriques existent à travers le territoire, notamment dans le Haut Jura, dans l'Eure et en Charente Maritime.