Publié : 14 octobre 2015 à 15h09 par Anthony MARSAIS
Violences conjugales : les premiers Téléphones Grave Danger arrivent en Loire-Atlantique
Ces téléphones permettent aux femmes en grand danger de violences conjugales d'alerter des téléconseillers de Mondial Assistance, en lien ensuite avec les forces de l'ordre.
Crédit : - En appuyant sur une touche, sans même parler, un téléconseiller pourra localiser la victime.
Expérimentés depuis novembre 2009 en Seine-Saint-Denis, puis dans le Bas-Rhin, les huit premiers Téléphones Grave Danger (TGD) destinés aux victimes de violences conjugales vont arriver en Loire-Atlantique, ont annoncé mercredi les procureures de la République de Nantes et Saint-Nazaire.
Ces smartphones géolocalisés - sélectionnés pour leur bonne réception du réseau et leur capacité à capter une conversation même en restant dans un sac à main - disposeront d'une touche préprogrammée pour être mis en relation avec des téléconseillers de Mondial Assistance sept jours sur sept, et vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Eux-mêmes seront directement reliés aux services de police et gendarmerie, pour pouvoir procéder à une intervention "sans délai".
Ces TGD seront octroyés par les deux parquets, sur signalement des forces de l'ordre, d'associations spécialisées ou d'avocats, uniquement auprès de femmes ayant déjà été victimes de violences conjugales par le passé. Pour en bénéficier, elles ne doivent plus cohabiter avec leur compagnon, qui doit lui-même s'être fait signifier une interdiction d'entrer en contact avec elles sur décision de justice, dans le cadre d'un contrôle judiciaire ou d'une mise à l'épreuve.
Les trois Téléphones Grave Danger déployés sur le ressort du tribunal de grande instance (TGI) de Saint-Nazaire ne l'ont été que grâce à la "générosité" des mairies de Saint-Nazaire et La Baule, a par ailleurs souligné la procureure de la République de Saint-Nazaire, Fabienne Bonnet. Chacun de ces TGD coûte en effet 1.049 € par an, assistance comprise.
Les victimes de violences conjugales peuvent aussi continuer à appeler le 3919, le numéro dédié aux victimes de violences. Pour rappel, l'an dernier, 118 femmes sont mortes en France sous les coups de leur compagnon, dont une en Loire-Atlantique./GF (PressPepper)
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