Publié : 4 mars 2024 à 14h31 par Maxime MARTINEZ
Donges : la raffinerie Total à l'arrêt à cause de fuites et de corrosion
La raffinerie TotalEnergies de Donges, la deuxième plus grande de France, est à l'arrêt depuis plus d'une semaine en raison de problèmes de fuites et de corrosion sur son réseau. La CGT dénonce une politique d'entretien à moindre coût.
La raffinerie TotalEnergies de Donges, classée Seveso, est à l'arrêt complet depuis le 20 février 2024. Ce site, qui emploie environ 650 salariés et a une capacité de traitement de 11 millions de tonnes de pétrole brut par an, a suspendu ses activités.
Selon Fabien Privé Saint-Lanne, secrétaire général de la CGT au sein de la raffinerie, cette mise à l'arrêt est due à des problèmes de corrosion et de fuites sur les installations. Ces problèmes ont entraîné un arrêt technique complet de l'usine, comme l'indique un arrêté préfectoral publié le 1er mars. Ce dernier met en demeure TotalEnergies Raffinage France, exploitant de la raffinerie de Donges, et stipule que le non-respect de cette mise en demeure pourrait entraîner des poursuites pénales.
Des réparations urgentes
La direction de TotalEnergies a confirmé que l'arrêt des installations était nécessaire pour réaliser des réparations urgentes, notamment sur une unité touchée par la corrosion et une autre par un bouchage. Elle a également souligné que ces réparations étaient consécutives à des problèmes de corrosions et de fuites, ainsi qu'à la nécessité de refaire 32 000 kilomètres de tuyauterie sur le site.
Cet arrêt prolongé suscite des préoccupations au sein de la CGT, qui dénonce une politique d'entretien et de maintenance à moindre coût de la part de TotalEnergies. Fabien Privé Saint-Lanne souligne que les salariés sont confrontés à un sous-effectif important, travaillant parfois jusqu'à 16 heures d'affilée, ce qui constitue selon lui un risque pour leur sécurité. De plus, la CGT affirme que des salaires n'ont pas été versés depuis décembre dernier à une vingtaine de salariés étrangers, dont neuf Ukrainiens, dénonçant une forme d'esclavage moderne.
En réponse à ces accusations, la direction de TotalEnergies assure être vigilante quant au versement de tous les éléments de rémunération des "contractants travaillant sur le site", notamment en ce qui concerne "la sous-traitance de rang 2.