Publié : 9 décembre 2015 à 19h07 par Anthony MARSAIS

Au LC Club à Nantes, l'escroc nazairien faisait passer de la pierre d'Alun pour de l'ecstasy

Il écope de 2 mois de prison, mais la peine est aménageable. Il avait été condamné pour des faits similaires en février dernier.

RCA
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Un Nazairien de 37 ans a été condamné mercredi en comparution immédiate à deux mois de prison fermes par le tribunal correctionnel de Nantes, après avoir tenté le 3 octobre dernier de vendre aux fêtards du LC Club de prétendus cachets d'ecstasy... qui se sont finalement révélés être de la pierre d’Alun.

 

Les juges nantais n'ont toutefois pas prononcé de mandat de dépôt à l'encontre de ce soudeur au chômage, qui s'est donc vu remettre une convocation devant un juge d'application des peines (JAP) pour pouvoir éventuellement aménager ses deux mois d'emprisonnement (incarcération, semi-liberté, bracelet électronique...).

 

Ce cocaïnomane avait été arrêté le 3 octobre dernier à l'intérieur de la discothèque nantaise, située sur l'île de Nantes au Hangar à bananes, après qu'un client se soit confié à un agent de sécurité. Il avait alors été trouvé porteur de dix-huit bonbonnes suspectes dans sa ceinture, d'un demi-gramme de cocaïne dans sa chaussette et de 160 € en liquide.

 

Aux policiers, le prévenu a confirmé qu'il voulait initialement "se faire remettre un billet contre une carotte", c'est-à-dire arnaquer ses acheteurs, en leur vendant à prix fort ces bonbonnes de pierre d'Alun - utilisée d'ordinaire comme déodorant naturel. Mais il a démenti être passé à l'action, faute de temps.

 

L'homme avait toutefois déjà sept condamnations à son casier judiciaire, dont plusieurs pour "provocation à l'usage de substance présentée comme douée d'effet stupéfiant". La dernière remontait à février dernier, pour des faits similaires commis dans un festival de musique. "C'est peut-être ma tête qui leur fait peur, mais en tous cas personne n'est venu me demander des comptes", a-t-il indiqué au président de la chambre des comparutions immédiates.

 

Cet habitué des courses hippiques a également affirmé que la dose de cocaïne cachée dans sa chaussette avait été "trouvée dans les toilettes" du LC Club, et que les 160 € avaient été "gagnés au PMU". "Ses déclarations sont extrêmement crédibles : tout le monde sait que cet établissement rencontre de nombreuses difficultés, liées à l'absorption extrêmement massive d'alcool", soutenait son avocat, Me Emmanuel Geffroy.

 

Huit mois de prison, dont quatre fermes avec mandat de dépôt, avaient été réclamés par la procureure de la République à l'encontre du prévenu. La représentante du ministère public voulait également que l’accusé soit soumis à une mise à l'épreuve de deux ans, et que les 160 € lui soient confisqués./GF (PressPepper)

 

 

 

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