Publié : 11 mai 2016 à 7h03 par Anthony MARSAIS

Basse-Goulaine : elle poignarde son compagnon, qui avait menacé de tuer son chat

Les deux protagonistes étaient complètement ivres. Le compagnon avait été légèrement blessé.

RCA
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Une habitante de Basse-Goulaine a été condamnée mardi en comparution immédiate à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nantes, pour avoir poignardé à deux reprises son compagnon, le 2 avril dernier, après qu'il ait menacé de tuer son propre chat.


Cette femme de 56 ans devra en outre se plier à une mise à l'épreuve de deux ans, durant lesquels elle aura obligation de suivre des soins : cette aide à domicile avait en effet 1,94 g d'alcool par litre de sang le soir des faits. Sa victime - qui a reconnu s'être "énervé" contre cet "animal un peu sauvage" - avait pour sa part 2,76 g d'alcool.


"Ce chat, c'était devenu un motif récurrent de dispute ces derniers temps... Mais jamais je n'aurais imaginé faire une chose pareille", s'est défendue la prévenue, qui n'a gardé "aucun souvenir" de la soirée. La quinquagénaire, qui est en couple avec sa victime depuis sept ans, a admis par ailleurs avoir des problèmes d'alcool "pendant les week-ends".

 

JE L'AI TUE, JE L'AI TUE !


"J'étais en train de regarder la télé et de prendre l'apéritif, quand j'ai reçu un coup de couteau dans le dos, puis un autre dans le bras", a raconté pour sa part l’homme agressé, à la barre du tribunal. "J'ai juste eu le temps d'appeler le 18, avant de tomber dans les pommes à la vue du sang." Les voisins avaient d'ailleurs relevé que sa compagne était "affolée" juste après ses deux coups de couteau, et qu'elle ne cessait de crier "Je l'ai tué ! Je l'ai tué !" à propos de son compagnon.

 

La procureure de la République avait ainsi requis six mois de prison avec sursis, ainsi qu'une mise à l'épreuve avec obligation de soins et de suivre un stage de sensibilisation aux violences conjugales, pour ce "passage à l'acte certes isolé; mais s'inscrit dans une problématique bien plus ancienne". Cette femme avait en effet déjà été condamnée trois fois entre 2007 et 2010 pour des délits routiers en lien avec sa consommation d'alcool.


L'avocate de la prévenue avait demandé au tribunal d'être indulgent avec sa cliente, dont le premier mari était "mort d'un cancer du pancréas dû à un alcoolisme chronique". "Jusqu'alors elle ne buvait pas, mais elle s'est retrouvée seule dans la vie : elle ne voit plus sa fille, ni ses petits-enfants", avait-elle souligné./GF (PressPepper)


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