Publié : 8 juin 2016 à 7h22 par Anthony MARSAIS
La Montagne : sans permis, il roulait avec 2 g d'alcool dans le sang en plein après-midi
Il avait déjà été condamné pour un accident corporel.
Un récidiviste de la conduite en état d'ivresse a été condamné mardi en comparution immédiate à six mois de prison, dont trois ferme, après avoir été contrôlé le 12 avril dernier à La Montagne à 16h, en plein après-midi, avec un peu plus de 2 g d'alcool dans le sang.
Cet homme de 45 ans devra en outre se plier à une mise à l'épreuve de deux ans, durant lesquels il aura obligations de rechercher activement du travail et de se soigner. Son permis de conduire, qui était suspendu dans l'attente d'une visite médicale, a par ailleurs été purement et simplement annulé ; il aura interdiction de repasser les épreuves avant six mois.
Le tribunal correctionnel de Nantes - qui a révoqué au passage un mois de prison supplémentaire, initialement prononcé avec sursis en mai 2015 - lui a également confisqué sa voiture. Il ne l'a toutefois pas incarcéré à l'issue de l'audience, laissant le soin à un juge d'application des peines (JAP) de déterminer ultérieurement les modalités d'exécution de ses quatre mois d'emprisonnement ferme (détention, bracelet électronique, centre de semi-liberté...).
Il avait rechuté dans l’alcool après la séparation avec sa femme
"C'est la dernière fois que vous ressortez libre d'un tribunal", l'a ainsi mis en garde la présidente de la chambre des comparutions immédiates, qui avait pourtant relevé le "taux énorme" d'alcool qu'il avait dans le sang le jour des faits. Sa Citroën ZX, qu'il avait achetée un an plus tôt pour 600 €, n'avait par ailleurs ni assurance ni contrôle technique à jour.
Cet ancien artisan-antenniste, au chômage depuis quatre ans, a expliqué qu'il avait "bu avec un copain" ce jour-là alors que tous deux "faisaient les enduits" d'un mur... Déjà condamné en 2007 pour avoir provoqué un accident corporel de la circulation et pris la fuite, il avait en effet rechuté dans l'alcool après la séparation avec sa femme en 2013.
Cet habitant de Bouguenais a aussi affirmé qu'il avait fait des démarches, avant son contrôle par les gendarmes, pour suivre une nouvelle cure de sevrage cet été, pendant que son fils de 15 ans sera gardé par ses parents et sa soeur.
La peine s'avère au final conforme aux réquisitions du parquet, qui n'avait pas non plus demandé de mandat de dépôt. "Il a la garde d'un enfant, et le salut viendra certainement davantage de cette cure estivale que de la maison d'arrêt", veut croire la représentante du ministère public./GF (PressPepper)