Publié : 22 mars 2016 à 6h42 par Anthony MARSAIS
Le Bignon : après avoir menacé de mort sa première maîtresse, il violente la seconde
Cet employé de restauration, qui minimise ou nie les faits, a écopé de trois mois fermes.
Un homme qui menait une "double vie" avec deux maîtresses a écopé lundi de trois mois de prison fermes, pour des "violences" récurrentes commises au Bignon entre 2009 et 2014 sur l'une des deux femmes, alors qu'il avait déjà été condamné pour "menaces de mort" sur la première il y a quatre ans.
Cet homme de 29 ans devra donc se rendre devant un juge d'application des peines (JAP) pour voir de quelle manière il purgera ces trois mois d'emprisonnement (incarcération, semi-liberté, bracelet électronique...). Le prévenu s'est également vu infliger une mise à l'épreuve de deux ans, durant lesquels il sera contraint de suivre des soins et de rechercher activement du travail s'il ne veut pas voir trois autres mois de prison avec sursis transformés en prison ferme.
La victime avait porté plainte contre lui en décembre 2014, après avoir découvert que l'intéressé continuait d'entretenir une relation avec son ex-compagne et qu'il attendait même un enfant d'elle.
Elle-même mère d'un petit garçon avec lui, elle avait alors expliqué aux gendarmes être victime de violences "depuis le début" de leur relation, alors qu'elle était encore mineure. Frappée "environ une fois par mois", la plaignante avait par exemple accusé le prévenu de lui "tirer les cheveux" ou bien de lui "mettre le doigt dans le nez et tirer très fort".
"NOUS NOUS CHAMAILLIONS, C’EST TOUT... "
La mère de la jeune femme avait pour sa part confirmé la présence récurrente et "assez inexplicable" d'hématomes sur le corps de sa fille, tout au long de sa relation avec cet employé de restauration.
"Il y a eu beaucoup de violences, mais surtout de sa part... Mais moi je n'ai jamais donné aucun coup", a pourtant affirmé à l'audience le prévenu, qui reconnait tout au plus "des insultes" et "des bousculades" avec la plaignante. Il a ainsi nié lui avoir tiré les cheveux, contrairement à ce qu'il avait reconnu dans un premier temps en garde à vue.
"Nous nous chamaillions, c'est tout... C'était virulent de temps à autre", a-t-il encore minimisé. "La réalité, c'est que j'avais cette double vie, cette double liaison, et qu'il y avait beaucoup de haine et de jalousies autour de ça."
La jeune femme, absente à l'audience "en raison de son travail" selon les mots du prévenu, ne s'est pas constituée partie civile pour obtenir des dédommagements. "Aujourd'hui on s'entend très bien, elle voudrait même qu'on se remette ensemble", a commenté son ex-compagnon, qui l'avait quittée pendant onze mois après la naissance de leur fils pour faire "un break" en Espagne./GF (PressPepper)