Publié : 13 mai 2016 à 8h01 par Anthony MARSAIS

Manif anti-loi travail : la gare de Nantes saccagée, 19 interpellations, au moins 6 blessés...

2 500 personnes ont manifesté. La situation a rapidement dégénéré.

RCA
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Sans surprise, la loi travail a été adoptée jeudi en première lecture à l’assemblée nationale, la motion de censure ayant été rejetée. Et sans surprise, la manifestation à Nantes a mal tourné. Ils étaient 2 500 environ à défiler. La gare a été prise d’assaut en fin d’après-midi. Certains ont traversé les voies ferrées, le trafic des trains a été suspendu pendant une demi-heure. La gare a même été évacuée, provoquant un début de panique parmi les passagers. Un agent SNCF a été blessé. Plusieurs vitres de la gare Sud ont été brisées.

 

 

Banques, mutuelle et même une mercerie ont également été prises pour cible par les casseurs. Au total, la police a interpellé 19 personnes. Côté blessés, on en déplore deux côté manifestants et trois côté policiers.

 

La maire de Nantes Johanna Rolland, qui s'est rendue à la gare constater les dégâts, affirme avoir appelé jeudi après-midi le ministre de l’intérieur pour lui faire part de sa préoccupation. Le président de la région Pays de la Loire a lui aussi contacté Bernard Cazeneuve. Bruno Retailleau rappelle qu’à Nantes, depuis 1955, « une exception au cadre légal n’impose pas aux organisateurs de manifestations de déposer leur parcours en Préfecture ». Il appelle le ministre à rétablir « la procédure normale de déclaration de manifestation, afin d’assurer un meilleur contrôle des défilés. »

 

Par ailleurs, quatre manifestants contre la loi Travail, interpellés en marge des heurts qui avaient éclaté à Nantes les 28 avril et 10 mai derniers, ont été condamnés ce jeudi à des peines allant de quatre semaines de travail d'intérêt général à quatre mois de prison ferme avec mandat de dépôt. Parmi les condamnés, se trouve le frère ainé de Tony Meilhon (meurtrier de Laëtitia Perrais près de Pornic), âgé de 40 ans, condamné à 4 mois ferme pour avoir jeté un pavé dans la vitrine d'un magasin. Il avait 2 g d’alcool par litre de sang au moment des faits. « Vous pouvez lui demander ce qu'est le 49-3, ça lui passe bien au-dessus de la tête », avait plaidé son avocat Me Franck Sjoerdsma, pour solliciter l'indulgence du tribunal. Reste que son client était déjà sous le coup d'un sursis avec mise à l'épreuve, suite à une précédente condamnation en février 2015, et qu'il n'avait pas honoré un rendez-vous de suivi.

 

Avec Presspepper


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