Publié : 7 décembre 2015 à 18h13 par Hélène Hamon
Nantes : six mois de prison avec sursis à l'encontre d'un manifestant anti-COP 21
Un homme âgé de 20 ans, originaire de Rezé, a été condamné à six mois de prison avec sursis ce lundi. Vendredi 4 décembre, il avait participé à une manifestation contre l'état d'urgence et la COP 21 à Nantes. Une bagarre avait éclaté entre le jeune homme et le policier. Il avait déjà été condamné pour rébellion et outrages aux forces de l'ordre.
Une petite partie des 120 à 150 manifestants s'était alors mêlée à l'intervention, pour tenter de soustraire le sans-abri à son interpellation. Une voiture de la police municipale - manifestement pas avertie de cette manifestation non déclarée - était alors arrivée en renfort, et avait fait des "manoeuvres malencontreuses" pour séparer les protagonistes.
Un policier de la Brigade anti-criminalité (BAC) en civil était alors intervenu "en urgence", pour désarmer le prévenu, qui s'apprêtait à jeter une bouteille de bière en verre sur la police municipale, alors que le véhicule était la cible de coups de pieds. Une bagarre avait alors suivi entre le manifestant et le policier, qui avait reçu un coup de bouteille sous l'oeil.
"Quand j'ai vu que la voiture accélérait dans la foule, j'ai mis un coup pour faire réagir la personne qui était à l'intérieur", se défend le prévenu, concernant les "dégradations" qui lui étaient reprochées. "J'ai fait ça par rapport à ce qui s'est passé l'an dernier à Nantes", ajoute-il, en allusion à la camionnette folle qui avait foncé dans le marché de Noël.
Concernant les violences sur le policier, le jeune homme pensait avoir été agrippé "par des fachos", dans la mesure où le policier de la BAC n'avait pas son brassard professionnel - bien que ce dernier affirme avoir "crié Police".
Chose rarissime, le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) a même témoigné en personne à la barre du tribunal correctionnel, puisque lui-même a assisté à la scène et a pris des coups.
Huit mois de prison, dont trois fermes avec maintien en détention à l'issue de l'audience, avaient été réclamés par le parquet à l'encontre de ce prévenu. Il avait déjà condamné à quatre mois de prison avec sursis, il y a tout juste un an pour une "rébellion" et des "outrages" aux forces de l'ordre.
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