Publié : 15 octobre 2015 à 18h37 par Anthony MARSAIS
Nantes/Vritz : prison ferme pour le banquier qui avait détourné 294 000 € !
L'homme, âgé de 40 ans, a écopé de 15 mois de prison ferme, mais la peine pourra être aménageable.
L’ancien responsable d'agence de la Caisse d'épargne, qui avait été jugé le 3 septembre pour avoir détourné 294.000 € en 2008 et 2009 au détriment de trois clientes âgées, a été condamné jeudi à 30 mois de prison, dont 15 fermes, par le tribunal correctionnel de Nantes.
Cet homme âgé de 40 ans aura par ailleurs interdiction définitive d'exercer une activité bancaire ou en lien avec le maniement de fonds, ont décidé les juges nantais. Le tribunal n'a toutefois pas prononcé de mandat de dépôt à son encontre, laissant le soin à un juge d'application des peines (JAP) de décider des modalités d'exécution de sa partie de prison ferme (incarcération, semi-liberté, bracelet électronique...).
Le montant définitif des sommes que l'ancien banquier devra verser à ses victimes et son ancien employeur sera déterminé le 25 mars 2016, lors d'une audience sur intérêts civils.
L'homme - qui travaillait à l'agence du quartier Pirmil, à Nantes - avait multiplié à l'époque les tours de passe-passe entre les comptes bancaires de ses victimes, et en avait ouvert un autre sous un faux nom pour percevoir les sommes. Il avait également souscrit un prêt étudiant au nom d'une cliente, avant de se faire virer les fonds.
"BESOIN D'ARGENT"
A l'audience, le prévenu avait expliqué qu'il avait "besoin d'argent" pour financer la rénovation de la maison qu'il avait achetée à Vritz après sa séparation. "Je me suis fait avoir : il y avait un an de travaux imprévus à faire", avait-il dit. "J'étais plus bas que terre, mais je n'ai pas mené de train de vie dispendieux."
Problème : depuis les faits, il a été condamné par le tribunal correctionnel du Mans pour avoir notamment exercé une activité bancaire en dépit de l'interdiction qui lui était faite dans le cadre de son contrôle judiciaire. Le prévenu avait eu recours, pour cela, à une fausse identité.
"Ma fille a une leucémie, et je dois verser une pension alimentaire à mon ex-compagne, qui est au chômage... Il fallait absolument que je travaille", s'était justifié l'ancien banquier, reconverti aujourd'hui comme téléconseiller dans la région lyonnaise, où il "vend des assurances habitation et des assurances automobile".
"J'ai fait une erreur il y a sept ans, mais maintenant il faut que ça s'arrête... Ca n'a que trop duré", avait-il insisté auprès du tribunal correctionnel de Nantes. Ironie du sort, l'homme s'est vu signifier depuis le début de l'enquête un redressement fiscal d'un peu plus de 511.000 €, calculé sur les sommes qu'il avait détournées !/GF (PressPepper)
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