Publié : 11 mars 2016 à 12h51 par Hélène Hamon
Nozay : il avait pointé une carabine sur sa jeune épouse absente pour son anniversaire
Un sexagénaire, originaire de Nozay, particulièrement violent a été condamné ce jeudi soir. Entre janvier et mars 2015, il avait fait vivre un calvaire à sa jeune épouse.
Un sexagénaire de Nozay a été condamné jeudi soir à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nantes, pour des "violences aggravées" et des "menaces de mort" proférées à l'encontre de sa jeune épouse entre janvier et mars 2015.
Cet homme de 61 ans, devra en outre se soumettre à une mise à l'épreuve de deux ans, durant lesquels il aura obligation de suivre des soins et d'indemniser sa victime : cette femme de 35 ans, s'est vu allouer 1.000 € pour son préjudice moral, et 500 € pour ses frais de justice. Le prévenu aura aussi interdiction d'entrer en contact avec elle, et de porter une arme.
La jeune femme s'était toujours refusée à porter plainte contre son mari, en dépit de plusieurs scènes antérieures de violences, jusqu'au 29 mars 2015 : ce jour-là, celui-ci avait pointé son fusil de chasse sur elle alors qu'elle se trouvait accolée à un mur, à deux mètres de lui. "Elle a vraiment cru sa dernière heure venir", a insisté à l'audience son avocate. "Lors de son interpellation, tout le quartier avait dû être bouclé, tellement il était énervé et alcoolisé."
Dans la maison de cet ancien agriculteur, qui avait été licencié en 2010 de son nouveau poste de cariste, la carabine et un lot de 90 cartouches avaient été retrouvés. Leur fils avait par la suite confirmé aux gendarmes les "insultes permanentes" du prévenu envers sa mère, qu'il aurait menacé de "flinguer", et son "alcoolisation permanente".
ABSENTE POUR SES 60 ANS
Des amies de la victime ont également dit avoir vu par le passé des "bosses" et des "traces rouges" sur son visage, sans toutefois que ces blessures n'aient été attestées à l'époque par un certificat médical. L'avocate de la plaignante a également relié les "multiples actes de délinquance" de leur fils dans la commune à ces faits, qui l'ont "très perturbé".
L'avocat du prévenu, lui, avait demandé l'indulgence du tribunal pour cet homme resté longtemps célibataire. "Il est issu d'un milieu rural, alors que son épouse vient d'une famille de gens du voyage sédentarisés... Leur différence d'âge a été un problème pour leurs entourages respectifs, qui ont été quelque peu décontenancés", a-t-il rappelé.
"A la naissance de leur fils, mon client a été mis un peu à l'écart par sa belle-famille, qui remettait en doute sa paternité", a encore expliqué son avocat. "Au moment des faits, il était donc dans un profond désarroi, avec une relation de couple qui se délite et une compagne de plus en plus absente."
Celle-ci aurait ainsi été absente le jour-même de ses 60 ans, ce qui aurait pu inciter le prévenu à "surréagir" à son retour, deux jours plus tard, quand il l'a pointée avec sa carabine, a suggéré son avocat. /GF