Publié : 7 juillet 2016 à 7h34 par Valentin Esteve
Pays d'Ancenis : un homme de 28 ans condamné pour pédophilie
Un individu de 28 ans a été condamné à de la prison ferme. Il est notamment accusé d'avoir suivi deux jeunes garçons à la sortie d'une école.
Un individu originaire d'Ancenis a été condamné mercredi à trois ans de prison ferme, avec maintien en détention, après s'être introduit de nuit dans les maisons de quatre familles mais aussi avoir suivi deux jeunes garçons à la sortie de leur école, à Nantes, en mai 2015. Âgé de 28 ans, il s'est également vu infliger une année de prison supplémentaire avec sursis et une mise à l'épreuve de trois ans ; il aura interdiction dans ce cadre de revenir au domicile des familles ou d'entrer en contact avec ses victimes. Il aura également obligation, à sa sortie de détention, de rechercher activement du travail.
Le tribunal correctionnel de Nantes a enfin interdit à l'intéressé d'exercer une quelconque activité en lien avec des mineurs. Le jeune homme - qui était logé à l'époque chez un ami à Nantes - a également été reconnu coupable du vol de photos de baptême ou de carnets de correspondance, sur lesquels il se masturbait une fois rentré chez lui. A l'audience, il a admis un certain "plaisir" à s'introduire chez les gens à leur insu, et à repartir avec leurs clés de maison pour y revenir voler "des objets intéressants" comme "des jeux" ou "des bonbons"...
VIOLE PAR SON "MONITEUR DE PING-PONG"
Sur sa tablette tactile, les enquêteurs ont également retrouvé des vidéos pornographiques, mettant en scène des enlèvements. L'accusé a toutefois assuré qu'il n'aurait pas agressé les deux jeunes garçons qu'il avait suivis à la sortie de l'école, et qui avaient tenté en vain de le semer en passant par-dessus le mur d'un cimetière.
Il avait toutefois déjà été condamné en 2009 pour "tentative d'agression sexuelle", après avoir pénétré de nuit dans la chambre d'un petit garçon. Il avait également été vu aux abords du stade de Saint-Mars-la-Jaille, alors que son contrôle judiciaire lui interdisait d'approcher des lieux fréquentés par des mineurs comme des gymnases ou des piscines.
Devant la présidente, qui s'interrogeait sur cette "chasse aux jeunes garçons", le prévenu a expliqué, en larme, avoir lui-même été abusé entre l'âge de 8 et 13 ans par son "moniteur de ping-pong" - un homme qui a été condamné par la suite pour des faits similaires commis sur d'autres enfants du club. Ironie du sort, il a recroisé cet entraîneur à l'intérieur de la prison où il avait été placé en détention provisoire il y a un an !
Décrit comme "pervers" par les médecins qui l'ont examiné, le jeune homme dit aujourd'hui vouloir faire l'objet d'une "castration", chimique ou non, pour en finir avec ses "pulsions". Avant son incarcération, il ne pouvait par exemple plus prendre part aux repas de famille avec les enfants de ses soeurs, puisqu'il lui est interdit de côtoyer des mineurs.
Le tribunal correctionnel de Nantes a suivi au final les réquisitions de la procureure de la République, qui avait réclamé "une peine d'éviction qui préserve le reste de la société". "Monsieur est d'une honnêteté désarmante : il n'essaie pas de cacher ses penchants pédophiles", avait ainsi commenté la représentante du ministère public.