Publié : 19 mai 2016 à 7h27 par Anthony MARSAIS
Trois ans de prison pour la neuvième agression sexuelle d'un habitant de La Chapelle-Basse-Mer
Déjà condamné en juin 2015, cet animateur de galerie commerciale a récidivé en février en plongeant sa main dans le décolleté d’une jeune femme au centre commercial Beaulieu à Nantes.
Un habitant de La Chapelle-Basse-Mer a été condamné mercredi en comparution immédiate à trois ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Nantes, pour sa neuvième "agression sexuelle", commise cette fois-ci le 11 février dernier dans la galerie du centre commercial Beaulieu.
Cet homme de 54 ans sera aussi astreint à un suivi socio-judiciaire de six ans à sa sortie de détention ; il devra par ailleurs verser 1.500 € de dommages et intérêts à sa jeune victime, une employée de la galerie commerciale.
Le jour des faits, l'homme assurait en effet au micro l'animation commerciale de la galerie marchande ; il avait alors plongé sa main dans le décolleté de la jeune femme, alors qu'elle ramassait des cartons tombés par terre. "Je me suis focalisé sur les cartons, et non sur sa poitrine... C'est après que j'ai vu qu'elle était belle", a-t-il assuré à l'audience.
L'homme avait déjà été condamné en juin 2015 à deux ans de prison, mais avec un aménagement de peine possible, par le même tribunal : ce "malade de la séduction" avait attiré chez lui en avril 2014 une étudiante de 18 ans, en lui promettant un stage dans sa micro-entreprise spécialisée dans l’événementiel. Il aurait ensuite fait délibérément rater le dernier train de la jeune femme, pour qu'elle ne puisse pas rentrer chez elle le soir-même, selon les enquêteurs.
UN "TRAUMATISME"
Alors qu'elle se brossait les dents, l'étudiante avait alors été "violemment serrée contre le lavabo" par son hôte, qui l'avait ensuite "plaquée au sol et tripotée". Ce dernier était finalement parti se coucher seul dans sa chambre, après que sa victime ait crié et se soit débattue... Son portable étant déchargé, celle-ci était restée "prostrée" toute la nuit.
Mercredi, à l'audience, le procureur de la République avait ainsi requis six ans de prison ferme, alors que l'employée de la boutique s'est dite incapable d'avoir des rapports sexuels avec son conjoint depuis les faits.
"Pour elle, cette main sur sa poitrine restera un traumatisme pour toute sa vie", a-t-il appuyé. "Vous, vous n'allez pas voir de médecin, mais elle, elle va en consulter pendant un certain temps."
Lors de sa précédente comparution, l'homme avait pourtant affirmé avoir "extrêmement honte" de ses agissements, et avoir entamé des soins psychiatriques depuis sa dernière sortie de détention. Ce qui ne l'avait donc pas empêché de récidiver à peine un an après./GF et OS (PressPepper)