Publié : 1er décembre 2015 à 7h49 par Anthony MARSAIS
Vallet : l'ouvrier paysagiste jugé après avoir grièvement blessé un motard
Il affirme avoir mis son clignotant pour avertir qu'il allait tourner. Le motard n'y croit pas. Le jugement sera rendu le 14 décembre.
L'ouvrier paysagiste du Landreau qui avait gravement blessé un motard lors d'un accident de la route survenu le 12 juin 2014 à Vallet, peu après 7h30, a été jugé lundi par le tribunal correctionnel de Nantes pour "blessures involontaires".
Il roulait en effet ce matin-là sur la D763, qui relie la Boissière-du-Doré et Vallet, au volant du camion-plateau de son employeur, en compagnie d'un collègue. Voulant tourner dans un chemin de terre menant au lieu-dit "Les Courrères", ce jeune homme de 24 ans avait alors mis son clignotant "200 ou 300 mètres avant l'intersection".
Mais l'ouvrier-paysagiste n'avait pas vu arriver dans son rétroviseur un motard, qui était en train de doubler plusieurs voitures et son camion-plateau, ralentis par un tracteur... Ce mécanicien spécialisé en poids lourds et travaux publics avait alors été lourdement "projeté et renvoyé au fossé", après avoir heurté le véhicule du prévenu.
Après quatre mois d'hospitalisation, celui-ci souffre encore aujourd'hui de douleurs aux mains et aux jambes. Toujours en attente d'une nouvelle opération chirurgicale, le motard pense ne jamais pouvoir reprendre son poste.
"Si j'avais vu son clignotant, jamais je ne me serai aventuré à doubler ces voitures... Pour moi, il n'a pas été mis ou alors il était défectueux", souligne ainsi le motard, qui connaissait bien cette route pour l'emprunter "deux fois par jour" pour se rendre à son travail. Son avocate a ainsi demandé une provision de 15.000 €, ainsi qu'une expertise pour déterminer le montant définitif des dommages et intérêts.
Mais l'avocat de l’ouvrier paysagiste a souligné, de son côté, que le collègue de son client avait confirmé que le clignotant avait bien été mis avant le choc. Il a donc demandé une relaxe pure et simple, considérant que le motard ne s'était "pas montré suffisamment prudent avant d'entamer ses dépassements".
Le parquet a demandé pour sa part que le permis de conduire du prévenu soit suspendu pendant six mois, et qu'il accomplisse un stage de sensibilisation à la sécurité routière. Le tribunal correctionnel de Nantes, qui a mis son jugement en délibéré, rendra sa décision le 14 décembre prochain./GF (PressPepper)
© 2014 PressPepper SARL - Tous droits réservés. Aucune des informations contenues dans ce serveur ne peut être reproduite ou rediffusée sans le consentement écrit et préalable de la SARL PressPepper. Tout contrevenant s'expose aux sanctions prévues par les articles L 122-4 et L 335-3 du Code de la Propriété intellectuelle : jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende.